Depuis quelques années, le streaming s’est démocratisé à l’échelle mondiale comme en témoigne l’énorme succès de Netflix, Blacknut, Spotify, etc. Cette technologie a également bousculé le monde des jeux vidéo. Désormais, les gamers n’ont plus besoin de supports physiques et de ressources importantes pour jouer à leurs titres favoris. Google Stadia vise à améliorer davantage ce système sur tous les écrans. 

Qu’est-ce que la plateforme Stadia de Google ?

La plateforme Stadia de Google est un service de cloud gaming fonctionnant sur tous types d’écrans (PC, smartphone, tablette et TV). Elle vous permet de jouer à des jeux vidéo, sans téléchargement, sans installation et sans support physique (CD, cartouches, etc.). Le jeu tourne en effet dans le cloud. Votre écran reçoit ensuite le retour vidéo par streaming. 

Vous aviez généralement besoin d’insérer un disque ou de télécharger des fichiers avec les jeux classiques. Par ailleurs, la fluidité et la résolution du jeu dépendaient de la performance de votre appareil. Avec le cloud gaming, cette contrainte matérielle est supprimée. 

Ainsi, vous pouvez lancer immédiatement votre jeu en accédant à la plateforme Stadia. Il suffit de vous connecter et de choisir un titre dans le catalogue. Après cette étape, le jeu sera déployé dans des serveurs dédiés. Votre terminal sert seulement à établir la connexion avec les centres de données. De ce fait, sa configuration n’aura aucune influence sur la qualité de l’image et la fluidité globale du jeu. 

Malgré les similitudes, Stadia ne doit pas être confondu avec son premier concurrent, Shadow. Ce dernier propose un service de cloud computing et de cloud gaming. Concrètement, il met à votre disposition un PC virtuel complet fonctionnant sous Windows 10. Vous pouvez ensuite l’utiliser comme bon vous semble, que ce soit pour lancer un jeu vidéo, Photoshop ou encore Word. Son fonctionnement est également différent de la bien connue plateforme Twitch.

Stadia, en revanche, est entièrement dédiée au cloud gaming. Cette spécialisation a des effets positifs sur le gameplay et l’optimisation de l’expérience utilisateur. Toutefois, vous serez limité aux titres proposés par Google. Néanmoins, le catalogue tend à se développer rapidement depuis le lancement de la plateforme. 

Comment s’inscrire ?

La plateforme Stadia de Google est sortie en avant-première en novembre 2019. Les inscriptions s’effectuent sur le site officiel du géant américain. Dans un premier temps, le service était seulement accessible aux clients préenregistrés ou disposant du pack Founder’s Edition. Cette offre de lancement incluait une manette Stadia, un Chromecast Ultra et un abonnement gratuit pour 3 mois. 

Depuis, la formule a été remplacée par le pack Premiere Edition, avec un contenu assez similaire (manette, Chromecast Ultra et premiers mois gratuits). Ce produit met en exergue le côté plug and play de Stadia. Toutefois, vous n’êtes pas obligés d’acheter le pack pour accéder à la plateforme. 

Pour vous inscrire, cliquez sur la rubrique dédiée et suivez les instructions fournies par le site de Google. Vous aurez notamment à renseigner vos identifiants Gmail et vos coordonnées bancaires. Vous devrez ouvrir un compte Google au préalable, si vous n’avez pas encore d’adresse Gmail. Les prélèvements commenceront par ailleurs après les premiers mois gratuits. 

Une fois inscrit, vous avez le choix entre deux formules, Stadia Pro (payant) et Stadia Base (sans abonnement). Les jeux doivent être achetés individuellement avec le mode gratuit. Les abonnés, en revanche, ont libre accès à l’ensemble du catalogue et bénéficient de plusieurs jeux gratuits par mois. 

De plus, le streaming est bridé dans la version de base. La diffusion est limitée à une définition de 1080p (Full HD) avez un son stéréo par défaut. Stadia Pro, pour sa part, vous permettra de jouer en 4K, à 60 FPS (images par seconde) avec un son 5.1. Enfin, vous pourrez aussi accéder à des jeux supplémentaires en souscrivant des services partenaires comme UPlay+. 

Comment fonctionne Stadia ?

Contrairement à YouTube ou Netflix, la plateforme Stadia de Google ne se contente pas d’envoyer des données vers votre terminal. Elle traite et exécute les commandes venant du périphérique, puis réexpédie les images correspondantes vers votre écran. Grosso modo, le principe est le même que sur console ou PC. Votre machine sera seulement remplacée par des serveurs situés à des kilomètres de là. Pas besoin donc d’une configuration ou d’un matériel de streaming de jeux vidéos surpuissant si vous souhaitez streamer sur Stadia.

Dans ce contexte, la qualité de votre connexion est décisive pour profiter pleinement des performances de la plateforme. Vous devriez vous connecter en VDSL minimum ou avec la fibre optique. Par ailleurs, l’accès est limité à la connexion fixe pour l’instant. Néanmoins, des tests sur la 4G et la 5G sont déjà en cours. 

Google, pour sa part, évoque un minimum de 10 Mb/s pour jouer en Full HD. Ainsi, une connexion ADSL pourrait être suffisante, si elle est assez stable et bénéficie d’une latence correcte. En revanche, vous avez besoin d’au moins 35 Mb/s pour un jeu 4K HDR à 60 FPS. De plus, un jeu en Full HD à 60 FPS peut consommer plus de 7 Go de données par heure.

Le temps de latence est également déterminant sur Stadia. Concrètement, ce terme désigne le délai entre l’envoi des commandes depuis votre manette et les images renvoyées vers votre écran. Pour éviter les décalages importants, Google développe une technologie de « latence négative ». Il s’agit d’un système prédictif permettant d’anticiper vos actions et d’améliorer l’expérience de jeu. 

Côté terminal, la plateforme de cloud gaming de Google est accessible sur PC, smartphone, tablette et Chromecast Ultra. Ce dernier s’installe sur le port HDMI de votre écran. Enfin, la Stadia Controller peut être remplacée par une autre manette compatible ou un clavier et une souris.